Rose Wylie. Flick and Float
Zentrum Paul Klee, Bern
With her joyful, rebellious spirit and large-format paintings—expressive, direct, seemingly naïve, and laced with subversive humour—British artist Rose Wylie (1934) has been challenging artistic norms for over four decades. After raising three children, Wylie returned to painting in her 40s and gained recognition only later in life, defying expectations around age, gender, and artistic success. Flick and Float offers a vibrant insight into her untamed œuvre, presenting works from the last thirty years—including new pieces created especially for the exhibition in Bern.
Avec son esprit libre, insolent et joyeusement indiscipliné, Rose Wylie (1934) dynamite les codes de l’art depuis plus de quarante ans. Ses toiles monumentales – expressives, spontanées, faussement naïves et traversées d’un humour espiègle – mêlent culture populaire, mémoire intime et clins d’œil à l’histoire de l’art. Après avoir élevé trois enfants, elle revient à la peinture dans sa quarantaine et n’accède à la reconnaissance qu’à un âge avancé, bousculant les idées reçues sur l’âge, le genre et le succès. Flick and Float dévoile toute la vitalité de cette œuvre indomptée, à travers une sélection de travaux réalisés au cours des trente dernières années, dont plusieurs créés spécialement pour l’exposition de Berne.
Jean Pigozzi. Autoportrait
Château La Coste, Le Puy-Sainte-Réparade
Known for intimate, playful snapshots of celebrities—Mick Jagger, Elizabeth Taylor, Bono—and hosting legendary pool parties at Villa Dorane in Antibes, Jean Pigozzi has been dubbed the king of the celebrity selfie. The exhibition Autoportrait focuses on the Franco-Italian’s decades-long fascination with self-representation. Spanning over sixty years of artistic practice, it offers a vivid insight into the world of a fascinating, highly unconventional artist who, long before the age of social media, was turning a sharp, often humorous eye on himself.
Connu pour ses clichés spontanés et pleins d’esprit de célébrités – de Mick Jagger à Elizabeth Taylor en passant par Bono – ainsi que pour ses légendaires fêtes à la Villa Dorane d’Antibes, Jean Pigozzi s’est imposé comme une figure incontournable du selfie avant l’heure. L’exposition Autoportrait revient sur cette obsession joyeusement narcissique qui traverse toute son œuvre. Plus de soixante ans de pratique artistique y dévoilent le regard vif, souvent ironique, d’un personnage aussi atypique que fascinant, bien avant que l’autoportrait ne devienne un réflexe digital.
Les Rencontres de la photographie d'Arles
Founded in 1970 by photographer Lucien Clergue, writer Michel Tournier, and historian Jean-Maurice Rouquette, Les Rencontres de la photographie d’Arles is one of the world’s most prestigious and influential photography festivals. Each summer, the festival presents around 40 to 50 curated exhibitions across a range of venues—from traditional museums and chapels to more unexpected spaces such as abandoned buildings, warehouses, and historic ruins, serving as a vital platform for both established artists and emerging talents from around the globe. Highlights of this year’s 56th edition—organised under the banner Images indociles—include exhibitions by Nan Goldin, Tony Albert, and Camille Lévêque.
Fondées en 1970 par le photographe Lucien Clergue, l’écrivain Michel Tournier et l’historien Jean-Maurice Rouquette, Les Rencontres de la photographie d’Arles comptent parmi les festivals de photographie les plus prestigieux et influents au monde. Chaque été, le festival propose entre 40 et 50 expositions dans une grande variété de lieux — des musées et chapelles traditionnels à des espaces plus inattendus comme des bâtiments désaffectés, entrepôts ou vestiges historiques. Il constitue une plateforme essentielle pour les artistes reconnus comme pour les talents émergents venus des quatre coins du monde. Le thème de cette 56e édition, Images indociles, réunit notamment des expositions de Nan Goldin, de Tony Albert et de Camille Lévêque.
Anna Weyant
Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid
With her captivating figurative works exploring themes of femininity, adolescence, and emotional unease, Anna Weyant (1995)—the youngest artist yet to sign with Gagosian Gallery—blends the refined techniques of Dutch Golden Age masters and 20th-century figurative painters with subtle, dark humour and surreal overtones. Her exhibition at Madrid’s Museo Nacional Thyssen-Bornemisza marks the Canadian painter’s first solo museum show, presenting her own works in dialogue with selected paintings from the museum’s permanent collection.
À travers ses œuvres figuratives captivantes explorant les thèmes de la féminité, de l’adolescence et du trouble émotionnel, Anna Weyant (née en 1995) — la plus jeune artiste à avoir signé avec la galerie Gagosian — mêle les techniques raffinées des maîtres du Siècle d’or hollandais et des peintres figuratifs du XXe siècle à un humour discret, sombre et à des accents surréalistes. Son exposition au Museo Nacional Thyssen-Bornemisza marque sa première monographique dans un musée, où ses œuvres dialoguent avec une sélection de tableaux de la collection permanente.
Kandinsky, Picasso, Miro et al. Zurück in Luzern
Kunstmuseum Luzern
In 1935, the newly opened Kunstmuseum Luzern presented an exhibition of superlatives, featuring works by Miró, Taeuber-Arp, Picasso, Braque, Giacometti, Calder, and others. The works came to the museum fresh from the artists’ studios. Today, they hang in the world’s most renowned collections. Starting July 5th, they return to Lucerne: as a powerful reminder of the intellectual, political, and cultural upheavals of the interwar years—and, at the same time, an overwhelming celebration of sensual, groundbreaking art.
En 1935, le tout nouveau Kunstmuseum Luzern présentait une exposition hors normes, avec des œuvres de Miró, Taeuber-Arp, Picasso, Braque, Giacometti, Calder et bien d’autres. Ces pièces arrivaient directement des ateliers des artistes. Aujourd’hui, elles figurent dans les collections les plus prestigieuses au monde. À partir du 5 juillet, elles reviennent à Lucerne : à la fois puissant témoignage des bouleversements intellectuels, politiques et culturels de l’entre-deux-guerres — et célébration éblouissante d’un art sensuel et résolument novateur.
Douglas Mandry. Les Archives de la Planète
Bildhalle, Zurich
Les Archives de la Planète was a large-scale project by French banker Albert Kahn, who, in the early 20th century, devoted his fortune to the visionary undertaking of documenting the world in colour through photography and film. Between 1908 and 1930, he assembled what was then the largest ethnological photo and film archive, producing more than 100 hours of footage and over 72000 photographs from around the globe. For the eponymous exhibition at Bildhalle in Zurich, Swiss artist Douglas Mandry selects and transforms these historical documents through lithographic printing and painting, altering their materiality to challenge their documentary authority. His process embraces decay, abstraction, and ambiguity, revealing the fragility of both the archives themselves and the landscapes they portray.
Les Archives de la Planète est un vaste projet initié par le banquier français Albert Kahn au début du XXe siècle, qui consacra sa fortune à une ambitieuse aventure : capturer le monde en couleur grâce à la photographie et au cinéma. Entre 1908 et 1930, il constitua ce qui fut alors la plus grande collection ethnologique de photos et de films, rassemblant plus de 100 heures de films et plus de 72 000 photographies venues des quatre coins du globe. Pour l’exposition éponyme à la Bildhalle de Zurich, l’artiste suisse Douglas Mandry puise dans ces archives historiques pour les réinventer par le biais de la lithographie et de la peinture. Il transforme la matière même des images afin de remettre en question leur statut documentaire. Son travail joue avec la dégradation, l’abstraction et l’ambiguïté, révélant la fragilité tant des archives que des paysages qu’elles immortalisent.
Wotruba International
Belvedere 21, Wien
While the work of Fritz Wotruba (1907–1975) has often been explored through monographs or in terms of his influence on later generations, Wotruba International shifts the focus to his global presence. The exhibition presents a series of historically grounded juxtapositions between Wotruba’s works and those of his close friends—Marino Marini, Henry Moore, Germaine Richier, Alberto Giacometti—offering a fresh perspective on a key voice in the postwar reimagining of the human form in modern art.
Si l’œuvre de Fritz Wotruba (1907–1975) a souvent été abordée à travers des monographies ou à travers son influence sur les générations suivantes, Wotruba International déplace le regard vers sa présence à l’échelle mondiale. L’exposition propose une série de rapprochements historiques entre les œuvres de Wotruba et celles de ses proches amis – Marino Marini, Henry Moore, Germaine Richier, Alberto Giacometti – offrant ainsi une nouvelle perspective sur l’une des voix majeures de la redéfinition de la figure humaine dans l’art moderne d’après-guerre.
Cassidy Toner. Besides the Point
Kunstmuseum Basel
The work of Basel-based US artist Cassidy Toner (b. 1992) often employs irony and playful absurdity to explore the contradictions of ambition and failure, inviting viewers to reflect on the human condition with both humour and empathy. Her practice unfolds in precise stagings that combine photography, installation, painting, sculpture, text, video, and drawing, weaving together references to her own biography with fiction, global events, and pop cultural phenomena. In recognition of her bold and subtly humorous approach, Toner was awarded the Manor Art Prize, which includes a solo exhibition at the Kunstmuseum Basel.
L’œuvre de Cassidy Toner, artiste américano-suisse née en 1992 et basée à Bâle, emploie souvent l’ironie et l’absurde ludique pour explorer les contradictions entre ambition et échec, invitant le spectateur à réfléchir sur la condition humaine avec humour et empathie. Sa pratique se déploie à travers des mises en scène précises combinant photographie, installation, peinture, sculpture, texte, vidéo et dessin, mêlant références à sa biographie, fiction, événements mondiaux et phénomènes de la culture pop. En reconnaissance de son approche audacieuse et subtilement humoristique, Toner a reçu le Prix Manor, qui inclut une exposition personnelle au Kunstmuseum de Bâle.
Sterling Ruby. The Mountain
Gagosian, Gstaad
Sterling Ruby (1972) is a multifaceted American artist renowned for his expansive practice that spans ceramics, painting, sculpture, textiles, collage, video, and fashion design. Often dvelving into themes such as autobiography, societal violence, and the tension between individual expression and social constraints, his art employs a diverse array of materials and techniques to explore these complex narratives. For The Mountain, he has created a new body of sculptures and paintings that respond directly to themes of environmental transformation and geological time. Reflecting the porous boundary between nature and culture, the exhibition extends beyond the gallery space, with select works installed throughout the surrounding alpine town.
Sterling Ruby (né en 1972) est un artiste américain aux multiples facettes, reconnu pour une pratique étendue qui englobe la céramique, la peinture, la sculpture, le textile, le collage, la vidéo et le design de mode. Abordant souvent des thèmes tels que l’autobiographie, la violence sociale et la tension entre expression individuelle et contraintes sociales, son art utilise une grande variété de matériaux et de techniques pour explorer ces récits complexes. Pour The Mountain, Ruby a conçu un nouvel ensemble de sculptures et de peintures qui réagissent directement aux enjeux de la transformation environnementale et du temps géologique. En reflétant la porosité entre nature et culture, l’exposition dépasse les murs du lieu d’art, avec certaines œuvres installées à travers la ville alpine environnante.